Il y a très longtemps un homme appelé Hippocrate disait que la fièvre était une réaction bénéfique pour le corps. C’était selon lui un procédé naturel pour éliminer les déchets toxiques. Aujourd'hui, malheureusement, nous percevons la fièvre comme un ennemi à supprimer à grands coups de médicaments autant pour les enfants que pour les adultes. Peut-être serait-elle notre amie si nous tentions de mieux la connaître ? Pour étayer mes propos, teintés de naturopathie, regardons quelques points de vue provenant de la médecine traditionnelle (alternative) et de la médecine conventionnelle (allopathique) qui vont dans ce sens.
Commençons par des propos rassurants. La fièvre est un indice utile qui indique la gravité de l'état d’une personne et elle n'aggrave pas la maladie. Jusqu’à maintenant nous savons aussi que les antibiotiques n’agissent pas sur les virus. Je tiens tout de même à dire que certains spécialistes précisent que certaines préparations à base d'herbes stimulent le système immunitaire et agissent comme anti-microbien. Elles auraient un effet à la fois sur les bactéries et les virus. C'est pourquoi, dans plusieurs cas, l’usage d’antibiotiques n’est pas nécessaire, car les antibiotiques ne combattent uniquement que les bactéries. Alors, il s’agit de faire confiance aux capacités de notre organisme à s’auto-guérir et de supporter celui-ci lorsqu’il est au prise avec de la fièvre par des moyens naturels.
La fièvre se définie comme une température corporelle élevée chez les gens (enfants et adultes). Plusieurs parents considèrent leur enfant fiévreux dès que la température dépasse la normale (37°C). Cependant, plusieurs experts considèrent la fièvre comme une température au-dessus de 37,8°C (orale) ou 38,3°C (rectale). 3 La fièvre a fait l'objet de plusieurs études. Il est important que la fièvre soit prise au sérieux et soit surveillée. Ces études disent que nous devons en inquiéter qu'à 41°C et précisent que la fièvre n'est habituellement pas dangereuse et ne causerait pas de dommages permanents. En naturopathie, la fièvre est interprétée comme une crise aiguë qui se produit lorsque l'organisme n'est pas trop intoxiqué et montre encore de la capacité d’élimination de déchets. C’est à dire que le corps ait encore de la force vitale et qu’il soit capable de se défendre. Une poussée de fièvre assez violente va le débarrasser de toxines, déchets ou impuretés présents en lui. Les fièvres plus élevées, dites dangereuses, seraient causées par un empoisonnement ou un coup de chaleur. C’est à ce moment que l’urgence semble se faire sentir.
La fièvre est-elle un symptôme dangereux?
J’ai été étonné de lire les propos de madame Anne Aurélie Epis de Fleurian, qui est pharmacienne, dans un article intitulé "Fièvre : les bons gestes" publié sur le site www.doctissimo.fr. Elle y décrit la fièvre comme sans gravité et même utile à notre corps car elle permet à celui-ci de se défendre. Il est sûr que si elle s’échelonne sur plusieurs jours ou gène vraiment l’enfant, elle conseille fortement de consulter un médecin. Comme naturopathe, j’irais aussi dans le même sens auprès des parents. Et je rajouterais bien sûr quelques conseils concernant l’alimentation pendant et après la fièvre.
Dans les années 70-80, j’ai travaillé comme préposé aux bénéficiaires dans différents hôpitaux de Montréal. J’ai connu les applications de sacs de glace autour du corps des malades, les frictions à l’alcool et aussi la fin de ces types de traitement. Ils ne sont plus conseillés, ni même les bains à l’eau glacée ou tiède. Comme vous pouvez le constater les perceptions ont changé depuis quelques années. Avant d’utiliser des médicaments, je pense que nous pouvons agir avec des moyens simples qui permettent de soulager un enfant ou un adulte fiévreux. Premièrement enlever les couches de vêtements superflues (trop de vêtements ou une couverture fait monter la fièvre, car ils gardent la chaleur produite par le corps), éviter de surchauffer les pièces. La personne doit boire régulièrement en quantité plus importante que d'habitude. La fièvre déshydrate l’organisme. La personne fiévreuse a aussi besoin d’oxygène. Il est bon qu’elle soit dans une pièce où de l’air frais circule.
Si la fièvre sert de signal d'alarme au corps, si elle est une défense active de notre organisme contre les agresseurs (bactéries, virus, champignons ou parasites), alors, pourquoi cette idée de l’arrêter à tous prix ? Je me le demande bien ! Sachez aussi que les médecins traitent la fièvre lors d'une température rectale supérieure à 39 °C ou d'une température buccale supérieure à 38,5 °C. La question est de savoir si un accès de fièvre peut être bénéfique ou néfaste pour la personne (enfant ou adulte). Quant à la naturopathie, la réponse est sans équivoque. Le corps utilise ce moyen pour se protéger, se nettoyer et la fièvre indique que quelque chose ne va pas dans le corps. Le traitement de la fièvre est actuellement sujet à de grandes controverses tout comme l’usage excessif des antibiotiques. À la suite des infections et des décès dans les hôpitaux par la C. difficile et autres micro-organismes de la même espèce, il est question maintenant de bactéries utiles pour les intestins servies sous forme de yogourt aux patients. Reconnaîtront que les antibiotiques détruiraient la flore intestinale ? Les perceptions changent vraiment. On se questionne, c’est bon signe et vous m’en voyez ravi !
J’ai trouvé aussi une explication des effets de la fièvre sur les globules blancs dans un article de madame Caroline Widmer, pharmacienne. Le principe de base est que les globules blancs (leucocytes) assurent la défense de notre organisme contre les agressions bactériennes et virales. L’effet de la chaleur du corps ferait que nos globules blancs se déplaceraient plus rapidement. Cet effet de chaleur de 39°C plutôt que 37°C ferait augmenter la capacité des leucocytes à combattre les bactéries. Le corps ne fait jamais d’erreur. Il sait très bien ce qu’il doit faire. Il ne recherche que l’équilibre et à nous protéger.
Une fièvre, supérieure à 38.5°C, peut déclencher des convulsions chez un enfant entre 6 mois et 3 ans. Devant le fait accomplit, il est sûr que les personnes vont opter pour un moyen rapide et efficace. Convulsions ou non, vouloir éliminer une fièvre par un traitement autre que naturel risquerait de rendre un mauvais service à la personne. Les effets se voient surtout à long terme. Il existe des moyens naturels pour y faire face que j’expliquerai plus loin. Ainsi, avant de recourir aux médicaments, il peut y avoir des alternatives. Il est sûr qu’en cas d’urgence, la médecine conventionnelle a un arsenal convainquant. Il s’agit de faire un choix judicieux et ne pas céder à la panique. La médecine conventionnelle, tout comme la médecine traditionnelle (alternative), a de bonnes choses. Il est important d’en faire une utilisation judicieuse selon les circonstances. C’est à chacun de décider à quelle médecine il veut recourir.
Les multiples symptômes ou réactions corporelles de la fièvre (toux, écoulement nasal, diarrhée, etc.) sont aussi des moyens que le corps utilise pour éliminer des toxines. La fièvre n'est pas une maladie. La réduire au silence sans songer aux conséquences à long terme va à l’encontre du corps. C’est un signal qui nous avise d’un problème en nous. La fièvre est selon de grands spécialistes une défense active de notre organisme contre les agresseurs. Elle serait un signe de santé chez un enfant (et même l’adulte) car il s'agit d'une réaction de base devant n'importe quelle agression de l'organisme. Refouler la fièvre par des médicaments aura donc comme effet de paralyser les défenses naturelles de notre organisme. Noter que dans la majorité des cas, la fièvre disparaît sans qu'il soit nécessaire de consulter un médecin. Les enfants sont quelques jours sur le carreau et une fois que la fièvre a fait son travail, nous les retrouvons en pleine forme et actifs. C’est signe qu’ils ont encore une bonne force vitale en eux.
Mais d’où vient cette chaleur dans le corps ?
La fièvre est une fermentation qui se fait dans le corps. Elle provient de substances étrangères (déchets ou toxines) déposées dans le corps qui entrent en fermentation. Ces déchets proviennent d’aliments mal digérés ou de substances chimiques ou synthétiques qui n’ont pas à être dans notre organisme. La fermentation, elle, est une transformation de ces substances étrangères en un autre état et produit de la chaleur dans notre corps. C’est sur le même principe que le raisin fermente et devient du vin. Dans le corps, par l’action d’enzymes, de ferments les matières entrent en fermentation. Les gaz qui en sont émis vont créer une pression sur les tissus de notre corps. Par cette pression des substances étrangères exercée sur les organes (frottement entre eux) et surtout contre la peau du corps, de la chaleur s’ajoute dans le corps. La chaleur cherche une issue mais n’en trouve pas. La peau a besoin d’être perméable pour qu’elle puisse sortir. La fièvre ne viendrait donc pas des virus ou bactéries. Où est l’utilité des antibiotiques ? Ces micro-organismes sont présents parce qu’ils ont un rôle précis à jouer dont je n’élaborerai pas ici.
Il s’agirait donc d’assister le corps dans sa guérison. En médecine conventionnelle, les médecins apprennent à traiter un symptôme dès qu'il apparaît. Il faut l’éliminer et son absence serait signe de guérison et de santé. C'est pourquoi la prescription ou des conseils de prise de médicaments pour faire baisser la fièvre sont priorisés. C’est une façon d’aborder le problème. En naturopathie, le but du traitement est de supporter l’organisme et d'aider le système immunitaire de la personne. Cette approche se base sur la confiance dans les capacités de notre corps à surmonter la maladie. Les idées de monsieur Hippocrate bien que d’une autre époque allaient dans le sens de la naturopathie.
La première règle en naturopathie est d'alléger l'alimentation afin que le corps puisse garder ses énergies pour son auto-guérison plutôt que pour la digestion. Il est conseillé d’éviter les produits laitiers, les protéines concentrées (viandes, œufs, légumineuses) et les sucres raffinés (desserts, bonbons) sous toutes les formes. Ces produits sont néfastes pour l’organisme et le nuisent dans sa tâche à accomplir. Il est essentiel de s’hydrater. Boire régulièrement de l’eau pure, des tisanes, des jus de légumes frais et éviter de manger. D’ailleurs le réflexe naturel des gens est de ne pas vouloir manger. Pourquoi ne pas faire confiance au corps ?
Une fois ces principes de bases respectés, il existe en naturopathie, une grande variété de suppléments nutritionnels qui stimulent le système immunitaire dans la guérison du malade. Mais un bon mode de vie va aider le corps à renforcir son système immunitaire bien avant que les suppléments aient pu faire leur effet.
Quels sont les moyens naturels proposés par la naturopathie en cas de fièvre ?
S’il y a fièvre, il y a donc une élévation de l’énergie vitale. Ce qui nous guérit c’est la force vitale et non les aliments. Celle-ci doit être bien nourrie par de bons aliments, faire de l’exercice, etc. pour être efficace. Il y a deux sortes d’énergie produites en nous:
- une cellulaire, produite par la combustion du glucose avec l’oxygène;
- une fabriquée par le cerveau qui la transmet au cervelet puis aux nerfs appelée énergie vitale, qui est l’énergie vitale.
L’énergie vitale a deux fonctions : digérer ou nettoyer. Si nous mangeons trop, elle ne peut passer du temps à nettoyer l’organisme de ses déchets et celui-ci s’encrasse. C’est alors que les problèmes apparaissent. La force vitale permet à notre corps d’éliminer les déchets en lui et ainsi de mieux nous porter.
La fièvre est une chaleur produite par la fermentation de déchets non éliminés. C’est toujours les déchets qui dérèglent les systèmes de l’organisme. Et la fièvre c’est quand les pores de peau ne peuvent ou ne parviennent pas sortir la chaleur du corps. La chaleur reste emprisonnée quelque part dans le corps et occasionne des dégâts à l’organisme.
Le corps a aussi deux façons de produire de la chaleur:
- par les cellules (l’énergie ou la chaleur produit par les cellules par la transformation du glucose en contact avec l’oxygène qui pourvoit aux besoins en chaleur du corps et pour toutes les autres fonctions de celui-ci);
- par la fermentation dans le corps de déchets accumulés et dans ce cas il n’y a pas de contrôle de la chaleur par notre organisme et la température peut dépasser les 98,6°F ou le 37°C.
Il ne faut pas confondre cette dernière avec la fermentation produite par les bactéries lors de la digestion dans les intestins qui est correcte et contrôlée par l’organisme. Elle fait partie de la fonction de digestion. Cette fermentation est produite par le corps pour transformer les aliments afin qu’ils puissent être utilisés par celui-ci et dans ce but bien précis. Mais la fermentation produite par des matières (déchets ou toxines, aliments mal digérés, etc.) est une autre forme. Il s’agit de faire en sorte que le corps les élimine ou qu’ils n’aient pas à être présents dans notre organisme pour éviter cette forme de fermentation en nous.
Le 98,6 ° F ou le 37 ° C est produit par les cellules afin d’assurer une fermentation nécessaire au corps. Par exemple la transformation du glucose et de l’oxygène en énergie. Il y a 72 trillions de cellules dans notre corps pour maintenir notre corps à cette température. Mais la température corporelle augmente s’il y a cette autre forme de fermentation.
Les trois éléments qui déclenchent la fermentation en autant qu’il y ait un terrain propice dans notre corps :
- les aliments mangés en excès (qui entraîne une mauvaise digestion);
- un choc émotif;
- un changement de température.
Pour les deux dernières, un terrain propice doit exister dans le corps, c’est-à-dire la présence de déchets ou de toxines.
La chaleur causée par la fermentation doit sortir de l’organisme. Si elle reste à l’intérieur du corps, elle va causer des problèmes aux tissus, aux organes. Ils seront mal nourris, se dessècheront, etc. et ils ne pourront plus effectuer les tâches pour lesquelles ils sont voués.
Une infection est aussi une fermentation. C’est un excès de chaleur causé par les toxines en fermentation dans le corps.
Lors d’une fièvre, les médicaments diminuent la vitalité de notre corps. Ils paralysent le système nerveux et ce phénomène ralentit les fonctions des quatre organes d’élimination (dont la peau) à expulser la chaleur et les déchets hors du corps. Ils contrecarrent l’expulsion des déchets du corps. Lorsque nous faisons une fièvre, alors nous ne suerons pas et notre corps ne sera pas chaud. Lors d’une fièvre la chaleur doit sortir du corps. Les médicaments vont donner l’impression que la fièvre est disparue. Si nous prenons notre température, le thermomètre va indiquer une baisse, mais cette baisse n’est qu’aux extrémités de notre corps et non l’intérieur ou la fièvre est toujours présente dans un organe ou un tissu. Ainsi nos extrémités sont plus froides, mais le feu de la fièvre est toujours au-dedans.
Si un enfant a de l’asthme après une fièvre c’est qu’une partie des poumons a été endommagée par le feu qui est resté pris à l’intérieure d’un ou des poumons. La fièvre supprimée ou réprimée par des produits cause des dommages par la suite. Ne pas faire prendre de bain d’eau froide car le feu reste en dedans du corps. Prenez l’exemple des pompiers qui arrosent les murs extérieurs lors d’un feu. Le feu ravage tout à l’intérieur mais l’extérieur est intact.
La fièvre arrêtée fait par des médicaments fait que les toxines restent prises à l’intérieur du corps. Celles-ci peuvent se remettrent à fermenter à n’importe quel moment à cause des trois éléments mentionnés plus haut qui peuvent déclencher une fermentation. Cette fermentation peut même déclencher un autre site de déchets accumulés et produire une fermentation ailleurs dans notrecorps.
Les moyens naturels proposés.
- Pour la fièvre, c’est sûr nous devons faire suer notre corps. Un lavement est plus efficace contre la fièvre.
- Pour les enfants nous pouvons leur donner un lavement avec une petite poire rectale. Il existe différente grosseur et nous pouvons en trouver facilement dans les pharmacies. La fièvre disparaît après l’évacuation du liquide utilisé et de selles.
- Il y a aussi les bains de gingembre : mettre ½ tasse de poudre de gingembre, ou ¼ de tasse de jus de gingembre, ou râpé du gingembre dans un bain chaud. La chaleur du bain doit être le plus endurable possible pour la personne. Il ne faut pas s’ébouillanter ! Il s’agit de rester dans le bain aussi longtemps qu’une personne peut le tolérer dans la limite du raisonnable. Puis sortir du bain, se couvrir de couverture(s) et rester au chaud jusqu’à la transpiration. Je sais que ce bain fait transpirer pour l’avoir essayé à quelques reprises.
- Pour un enfant, l’adulte peut le coller contre lui, torse nu sur son corps nu sous des couvertures jusqu’à ce que l’enfant sue.
- Si une personne (enfant ou adulte) a des convulsions suite à une fièvre, c’est qu’il y a beaucoup de gaz qui montent au cerveau. Donner une douche rectale ou un lavement rectal et les gaz vont disparaître après l’évacuation.
- Pour les convulsions en plus du lavement il y a aussi la possibilité de mettre du froid pour stimuler le corps (débarbouillette d’eau froide sur le visage…) ou aller dehors et faire respirer la personne.
- Une autre technique pour se faire suer : remplir un contenant d’eau chaude sous un banc. S’asseoir et se couvrir d’une couverture afin de garder les vapeurs d’eau à l’intérieur jusqu’à la sudation. Mais le bain chaud au gingembre est meilleur selon moi.
- Lorsque la personne est bien au chaud sous les couvertures, il est important que la pièce soit bien aérée. L’hiver ne faites qu’entrouvrir la fenêtre pour laisser entrer l’air pur de l’extérieur. Il est même conseillé en tout temps de l’année de dormir toute la nuit avec une fenêtre entrouverte.
- En dehors des moments de fièvre, la sudation est importante. Elle permet au corps d’éliminer les toxines prises dans le corps au niveau de la peau.
- Les bains flottants sont bons car il nettoie la peau. Le sel attire les déchets pour les faire sortir du corps. Même s’il n’y a qu’une partie qui baigne dans l’eau. Les bains relaxent la personne. Toujours terminer les bains flottants ou les séances de sauna par une douche froide ou un bain froid dans les bassins d’eau froide mis à la disposition des gens.
- Les saunas à raison de deux fois 20 minutes par semaine sont conseillés. Ils se terminent toujours par une douche froide pour faire fermer les pores de la peau. Utiliser les saunas secs et non les vapeurs. Dans la vapeur il y a présence de chlore sous forme de gaz et nous les respirons.
- Les bains dérivatifs (eau froide sur les parties génitales) sur une base régulière appliqués selon l’enseignement donné aident à l’élimination de toxines.
- Le bain chaud (hydrothérapie) est fait pour relaxer les nerfs, calmer les émotions. Si on le fait souvent et trop longtemps on perd notre énergie vitale. Il ralentit les fonctions du système nerveux et ralentit par le fait même les fonctions de tout le corps. Nous pouvons le faire de temps en temps et d’une durée de 10 à 15 minutes maximum. C’est pareil pour les douches chaudes. La chaleur ralentit la circulation dans les nerfs. Elle ramollit la peau et peut causer des varices. Le système nerveux contrôle les organes et si les organes sont ralentis leur fonctionnement d’évacuation l’est aussi. Il y alors intoxication.
- Le bain froid tonifie et stimule le corps. Il renforcit les capillaires et aide à la circulation du sang dans ceux-ci. Nous pouvons alterner le chaud et le froid lors des douches.
Si je ne bois pas assez, je déshydrate mon corps et ma capacité d’éliminer est diminuée. L’eau aide à éliminer les déchets du corps.
Les gens se déshydratent car ils ont trop de fermentation. Cela crée du feu. Le corps utilise l’eau en nous pour éteindre ce feu. Résultat, le corps s’assèche.
Lorsque la température est humide, l’air est tellement lourd et chargé d’eau que le corps a de la difficulté à évaporer la chaleur. Les pores ouvrent mais ne laissent pas sortir l’excès de chaleur. C’est plus difficile pour le corps de se climatiser par un temps humide que par temps sec.
Le corps humain perd plus de chaleur quand l’air est sec, car les gaz sortent plus facilement du corps. Si c’est humide on en perd, mais moins. Alors nous devenons plus fatigués, plus épuisés parce que nous fermentons et que les gaz ne sortent pas. Quand le corps élimine les déchets c’est sous forme de gaz (que si le corps entre en fermentation) par la peau et les poumons. Si la température est froide, les gaz deviennent en eau et se solidifient. Nos vêtements aussi créent une membrane qui font que les gaz deviennent solides ou matières. Il est important de porter des vêtements de coton ou qui permettent au corps de mieux expulser (appelés des vêtements qui respirent) les déchets en ne faisant pas un écran qui bloque les pores de la peau.
Brosser sa peau avec des brosses en fibres végétales (que nous ne mouillons jamais) à tous les jours. Elles aident la peau à éliminer les déchets car elles stimulent la circulation sanguine.
Pour la fièvre, il existe des remèdes (homéopathiques, naturels) que certaines personnes considèrent efficaces, sécuritaires, économiques et n'ayant aucun effet secondaire. Parmi les plus utilisés, on retrouve : la belladone pour les troubles survenant brutalement, comme une fièvre aiguë, la grippe, les amygdalites et les maux de gorge. L’aconit utilisé au début d'une infection (rhume, maux d'oreilles, d'yeux ou de gorge) survenant aussi rapidement… Vous pouvez consulter un homéopathe et un herboriste qui sont en mesure de tout vous expliquer sur ces plantes et leurs dérivés. Une des plantes à privilégier est l'échinacée, stimulant du système immunitaire lors des agressions bactériennes et virales. Il y a aussi l'hydrastis contenant de la berbérine, une substance ayant un effet antibactérien. Le gingembre pour sa propriété d'élever la tension artérielle, de stimuler la transpiration et permet alors de faire baisser la fièvre. Pour terminer, le sureau noir, efficace contre la toux, le rhume et la grippe. Il aidera également le corps à faire face à la fièvre mais, il ne la supprimera pas comme le ferait un antipyrétique (substance qui diminue la fièvre) chimique.
Donc, traiter la fièvre par des médicaments paralyse la défense naturelle de l’organisme. De plus, en raison que ceux-ci sont inorganiques, le corps se chargera de poisons qui entraveront la vraie guérison et ils laisseront place à un terrain propice à d’autres fermentations. Je considère que l’utilisation de produits naturels doit rester un moyen de support à l’organisme et non quelque chose à prendre sur une base régulière. Un bon mode de vie est la base d’une bonne santé.
À vous maintenant de vous faire une opinion sur le sujet. Parlez-en toujours à une personne qualifiée en cas de doute, ou non. Moi, si je sens qu’une montée de température s’installe je m’assure de diminuer ou d’arrêter ma consommation de nourriture et je prends un bain au gingembre. Mais ce qui est à faire avant tout, je vous le donne en quelques mots : maintenir un bon mode de vie. Prendre du soleil, faire de l’exercice, respirer de l’air pur, avoir de bonnes pensées, maintenir une bonne posture, manger des aliments crus, vivants et variés, boire de l’eau pure, m’assurer un équilibre activité-repos, avoir un sommeil naturel, ne pas surcharger mon organisme : faire des cures 1 fois par semaine et des cures sur une plus longue période (7 à 10 jours) au changement de saisons.
Le corps a la capacité de s’autoguérir. Il s’agit de lui faire confiance et de lui fournir les outils pour qu’il puisse le faire longtemps.
par Pierre Réal Boisvert
naturopathe, n.d., et hygiéniste du côlon, h.c.