Cet article est une traduction de plusieurs extraits du livre “ Iodine why you need it, why you can’t live without it - 5th Edition “ écrit par le docteur David Brownstein, un médecin de famille certifié par l’ordre des médecins pratiquant au Michigan, qui utilise le meilleur de la médecine conventionnelle et de la médecine holistique.
A la fois craint et méconnu, l’iode est pourtant le plus sécuritaire de tous les oligo-éléments nécessaires au fonctionnement optimal de chaque organe et cellules du corps humain. Mais attention: il est important de faire la différence entre l’iode inorganique et non-radioactif et l’iode organique.
L’iode organique, trouvé dans certaines drogues comme l’amiodarone (souvent utilisé pour traiter les troubles cardiaques), est extrêmement toxique et ne peut être prescrit que par un médecin. En revanche, l’iode inorganique et non-radioactif est parfaitement sécuritaire et peut être utilisé de façon prolongée même si on lui attribue, à tort, plusieurs effets secondaires qui seraient en fait liés à l’iode organique. Par exemple, les hormones thyroïdiennes contiennent de l’iode organique qui, par un procédé chimique, a été lié à une molécule organique.
Ce faux raisonnement est probablement à l’origine de “l’iodophobie” médicale - cette peur de l’iode qui a limité les recherches cliniques sur la quantité quotidienne requise par le corps humain pour une santé physique et mentale optimale.
Il appert que la dose quotidienne recommandée à titre de supplément par les cliniciens des générations précédentes était de 12,5 à 37,5 mg sous forme de Lugol (en lire plus sur le Lugol ci-dessous). Selon un test récent, baptisé le “iodine loading test”*, tous les besoins du corps seraient adressés avec une seule dose d’iode se trouvant entre ces deux pôles (voir “Comment mesurer nos taux d’iode” ci-dessous).
L’iode sous toutes ses formes
On a longtemps pensé que le tractus intestinal pouvait convertir l’iode en iodure mais plusieurs recherches ont prouvé que ceci était faux. Les tissus répondent différemment dependant des formes d’iode utilisées. La glande thyroïde, par exemple, utilise l’iodure tandis que le tissu du sein utilise l’iode; et pour réduire l’incidence du goître, on a ajouté de l’iodure de potassium au sel de table.
L’intérêt du docteur Brownstein pour l’iode est né de sa quête pour une thérapie naturelle et sécuritaire qui viendrait en aide aux personnes intéressées par une santé optimale. Notre surexposition aux halogènes toxiques tels que le bromure, le fluor et les dérivés du chlore est telle qu’il devenait primordial de maintenir un taux d’iode optimal. Un grand nombre de conditions sont liées à une carence en iode: cancers du sein, de la thyroïde, des ovaires, de l’utérus et de la prostate, sans compter les maladies auto-immunes telles que l’hypothyroïdie, la maladie fibrokystique du sein, le TDAH, la fatigue chronique et la fibromyalgie pour ne nommer que celles-là.
C’est ce qui a permis au docteur Brownstein d’affirmer, d’après les résultats obtenus auprès de ses patients, que l’utilisation du composé iode / iodure est beaucoup plus efficace que l’iodure seul. Administré en quantité adéquate, ce composé permet au corps d’excréter le fluor et le bromure ainsi que les métaux lourds tels le plomb et le mercure (par voie urinaire).
Dans son livre “Iodine why you need it, why you can’t live without it”, le docteur Brownstein propose à la communauté médicale et aux consommateurs de voir l’iode sous un tout nouveau jour. En ne s’en tenant qu’aux faits, il nous fait découvrir une façon simple, sécuritaire et peu coûteuse d’améliorer une foule de conditions médicales. Il dénonce, au passage, les mythes et les inquiétudes non-fondées concernant l’iode inorganique et non-radioactive. Grâce à ses efforts soutenus, il arrive à convaincre le corps médical que l’utilisation d’un iode inorganique et non-radioactif est sécuritaire et efficace. Des milliers de médecins utilisent maintenant le “loading test” de l’iode/iodure. Résultat: ces derniers reconnaissent les inquiétudes non-fondées de l’utilisation de cet oligo-élément essentiel.
Le Lugol
En 1829, un médecin français, le docteur Lugol, découvre qu’il peut augmenter la solubilité de l’iode dans l’eau (l’iode étant difficilement soluble) en y ajoutant de l’iodure de potassium. C’est ainsi qu’il crée son produit éponyme, un composé d’iode (2%) et d’iodure de potassium (4%) dans une base d’eau. Quatre gouttes de Lugol 2% contiennent 4,8 mg d’iode et 9,6 mg d’iodure. Pour ceux qui sont nostalgiques de leur cours de chimie, l’iodure est la molécule d’iode qui a gagné un électron et qui lui permet de former un sel avec d’autres éléments tels le potassium ou le sodium.
Quelle utilité a l’iode?
Pendant plus de 100 ans, l’iode est connu comme l’élément nécessaire à la production d’hormones de la thyroïde. Toutefois, il est rare de trouver quelque mention que ce soit sur les autres effets de l’iode sur le corps. L’iode est présent dans chacune des milliards de cellules du corps humain. Sans un niveau adéquat d’iode, la vie elle-même ne serait pas possible.
L’iode est non seulement nécessaire à la production d’hormones thyroïdiennes, mais est également responsable de la production de toutes les autres hormones du corps. L’Organisation Mondiale de la Santé affirme que près d’un milliard et demi de gens, soit le tiers de la population de la terre, sont déficients en iode. Une carence importante peut provoquer des retards intellectuels, le goître, l’augmentation des décès chez les enfants et les nourrissons ainsi que l’infertilité.
Actions thérapeutiques
- Antibactériennes
- Anticancer
- Antiparasitaires
- Antivirales
- Augmentation du taux de PH
- Agent mucolytique
Conditions traitées avec l’iode
- DDA / TDAH
- Athérosclérose
- Maladies du sein
- Production excessive de mucus
- Fatigue
- Seins fibrokystiques
- Goître
- Maux de tête ou migraines
- Hypertension
- Infections
- Chéloïdes
- Maladies du foie
- Maladies des ovaires
- Calculs du canal cholédoque
- Troubles de la prostate
- Kystes sébacés
- Infections vaginales
Relativement rare, l’iode se situe au 62e rang en abondance des éléments de la terre. On le retrouve principalement en très petite quantité dans l’eau de mer, sur les rochers et dans les organismes marins comme les algues. D’ailleurs, les algues représentent l’une des meilleures sources d’iode car il s’y retrouve de façon concentrée. Sa présence sur la croûte terrestre est négligeable, se plaçant dans le dernier tiers des éléments en terme d’abondance. Toutefois, un sol possédant un niveau adéquat d’iode produira des récoltes riches en iode.
Il est aussi possible de trouver les deux formes d’iode, soit radioactif et non-radioactif, à l’état naturel. La forme radioactive est typiquement utilisée pour diagnostiquer et traiter certaines maladies, principalement les conditions affectant la glande thyroïde.
Quant aux sources non-radioactives disponibles sur le marché, elles proviennent de plusieurs sources comme le salpêtre du Chili et les algues et la saumure présente dans les puits d’huile. Le mouvement des vagues dans les océans peuvent également créer des gaz d’iode. L’iode, une fois aérien, se mêle à l’eau et à l’air et pénètre les sols pouvant ainsi se retrouver dans notre nourriture d’une multitude de façons: par les plantes qui “tirent” l’iode du sol ou par le sel qui est devenu iodé lorsque l’iode s’est déposé sur le sol et les sources d’eau potable.
Les dommages causés par l’iode radioactif peuvent être prévenus en ingérant un iode non-radioactif et inorganique.
L’incident de la centrale nucléaire de Fukushima au Japon est un rappel de l’importance de niveaux adéquats d’iode pour notre sécurité et santé à tous. On parle ici d’un cas extrême, cependant en maintenant un niveau optimal d’iode, nous pourrions profiter d’une protection accrue en réduisant les effets d’une exposition à l’iode radioactif.
Où trouve-t-on l’iode dans le corps?
Chacune des cellules de notre corps contient et utilise l’iode. Principalement concentré dans le système glandulaire du corps, la glande thyroïde contient la plus grande concentration d’iode, plus que tous les autres organes. De grandes quantités d’iode sont également stockées dans d’autres régions du corps comme les glandes salivaires, le liquide cérébro-spinal et le cerveau, la muqueuse gastrique, le plexus choroïde, les seins, les ovaires et le corps ciliaire de l’oeil. Au niveau du cerveau, l’iode est concentré dans la substance noire du pédoncule cérébral, une section du cerveau souvent associée au Parkinson.
L’iode est essentiel dans la croissance et le développement normal des enfants. On remarque des cas de déficience mentale sévère, de surdité et de goître chez les enfants présentant des carences importantes. On peut aussi lier les troubles de déficits d’attention, tels le TDAH, à une carence en iode.
Inversement, trop d’iode peut aussi être un problème. Dans de très rares cas, un excès d’iode (i.e. doses plus grandes que 1 gramme/jour) pourrait entraîner des symptômes d’hyperthyroïdie.
Comment prendre l’iode?
Contrairement aux vitamines et aux minéraux, l’iode n’est pas présent en quantité suffisante dans la plupart des aliments. On le retrouve principalement dans les produits de la mer tels le poisson (morue, bar, perche d’océan et haddock) et les algues.
Contenu en iode de certains aliments
Aliment ug/iode/portion
- Céréales commerciales 87
- Desserts laitiers 70
- Poisson 57
- Lait 56
- Produits laitiers 49
- Oeufs 27
- Pains 27
- Fèves, pois, pommes de terre17
- Viandes 16
- Volailles 15
Pourquoi nos sols sont pauvres en iode?
Les sols autour des océans contiennent habituellement des taux adéquats d’iode. Plus on s’avance dans les terres et régions montagneuses, moins l’iode est présent.
L’agriculture excessive, la déforestation ainsi que les phénomènes d’érosion du sol, qu’ils soient naturels ou provoqués par l’homme, empirent le problème des sols déficients en iode. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, il s’agit d’un problème mondial et présent dans plus de 129 pays.
Le sel iodé
Plusieurs sont sous l’impression que les carences en iode ont été éradiquées aux États-Unis grâce au sel iodé. Pourtant, les taux d’iode y ont chuté de 50% et ce, dans toutes les catégories démographiques nonobstant de l’ethnie, la région, le statut économique, la densité de population et les origines.
Les recommandations quotidiennes ont été établies pour prévenir le goître, ce qui a été accompli. Cependant, la quantité quotidienne suggérée est insuffisante pour assurer le fonctionnement optimal de la thyroïde, du système endocrinien et du système immunitaire.
Le sel iodé constitue-t-il la meilleure source d’iode pour le corps?
L’iode est principalement ajouté au sel raffiné. Ce dernier est un sel sans vie qui a été déminéralisé et exposé à des procédés et produits chimiques toxiques pour lui donner la couleur blanche qu’on lui connaît. Un sel non-raffiné devrait être le premier choix.
Pourquoi les gens sont -ils déficients en iode?
Une réduction de la consommation de sel en général ainsi que la faible dose d’iode disponible dans le sel iodé pourraient être pointées du doigt. Mais il y a d’autres raisons comme nos sols qui s’appauvrissent non seulement en iode mais aussi en minéraux. Un sol pauvre ne peut que produire une nourriture carencée.
L’iode radioactif utilisé lors des procédures médicales exacerbe le problème. Notre exposition aux produits chimiques tels que le bromure, le fluor et le chlore empêche l’iode de s’ajouter à la composition chimique de notre corps.
Certains régimes ou styles de vie peuvent aussi entraîner une déficience en iode. Dans les années 1960, l’iode était utilisé dans la composition des produits de boulangerie comme agent “améliorant”. Des chercheurs de l’époque déterminent alors que l’iode présent dans ces produits entraînerait un dysfonctionnement de la thyroïde. Dix ans plus tard, le bromure s’est substitué à l’iode. Le bromure est une substance toxique qui nuit à l’utilisation de l’iode et qui n’est d’aucune utilité thérapeutique pour le corps. Il peut également s’attacher aux récepteurs d’iode dans le sein et est un cancérigène connu.
Conséquence? On a empiré une situation déjà peu enviable.
Comment mesurer nos taux d’iode?
Depuis près de dix ans, le docteur Abraham (le maître à penser du docteur David Brownstein) et ses co-investigateurs ont développé le “iodine-loading test”*. Le concept est simple: on mesure la quantité d’iode excrétée par le corps sur une période de 24 heures après avoir ingéré un comprimé d’iode de 50 mg. Puisque 95% de l’iode ingérée oralement par une personne possédant une quantité optimale d’iode est excrétée dans l’urine, effectuer un suivi des quantités d’iode excrétées peut nous donner une image claire de l’utilisation de l’iode par le corps. Si le corps est déficient, il tentera de conserver l’iode consommée.
Le test se déroule comme suit: le sujet consomme un comprimé d’iode/iodure de 50 mg. L’urine est ensuite recueillie sur une période de 24 heures. Des résultats d’excrétion sous la barre du 90% indiqueraient une déficience en iode.
A ce jour, le docteur Brownstein et ses collaborateurs ont vérifié les taux d’iode de plus de 6000 personnes. Les résultats démontrent qu’environ 96% des sujets ont des taux d’iode beaucoup trop bas.
Une autre façon simple de vérifier le fonctionnement de sa thyroïde consiste en la bonne vieille méthode de température basale (voir tableau et indication pour prendre sa température ci-dessous*).
Lisez la suite dans la 2e partie
- Abrabram, G.E. The safe and effective implementation or orthoiodosupplementation in medical practice. The Original Internist, April 2004 (In press).
* Si vous soupçonnez une déficience en iode ou une thyroïde affaiblie, prenez rendez-vous avec votre thérapeute Vitacru dès aujourd’hui. Le Lugol est maintenant vendu chez Vitacru, votre thérapeute pourra établir un protocole adéquat pour vous et si vous voulez encore plus de précision nous avons aussi le « kit urinaire » pour le dépistage de la charge d’iode du corps (disponible sur demande). Entretemps LA MÉTHODE DE TEMPÉRATURE BASALE est une façon simple de vérifier si nous avons une prédisposition pour une hyperthyroïdie ou hypothyroïdie.