La diète cétogène gagne en popularité et se retrouve au centre de plusieurs recherches et discussions. Si vous êtes tentés de suivre la vague, cet article à pour but de clarifier les pours et les contres de cette diète afin de vous permettre d’y voir plus clair et d’y adhérer dans une version révisée et saine pour votre santé. Notre méthode Céto-verte/alcaline ou Céto-Vitacru évite ainsi les produits transformés et et les ingrédients artificiels. Elle vise plutôt de bons gras, de bonnes protéines tout en incluant quelques fruits et beaucoup de légumes frais… Nous nous éloignons donc définitivement du mythe de la diète cétogène basée que sur les gras et les viandes !
Quel sont les macro-nutriments?
Il y a trois sortes de macro-nutriments nécessaires à n’importe quelle diète de base: les gras (lipides), les protéines et les hydrates de carbone (glucides). Les macro-nutriments fournissent de l'énergie sous forme de calories et chaque diète en utilise un ratio différent.
La diète céto-vitacru à base de plantes en bref
La diète à base de plantes est une diète ou l’on élimine au maximum les aliments transformés par l’industrialisation ainsi que la cuisson extrême. On y intègre une grande quantité de fruits et légumes frais idéalement biologiques. Ceux-ci devraient composer de 75 à 80% de nos assiettes. Les 20-25 % restant devraient être constitués de protéines, de grains, de légumineuses idéalement biologiques et d’un peu de bons gras. Pour la clientèle familière à la clinique, vous aurez reconnu notre programme Vitacru, qui vous aide à retrouver un corps alcalin.
La diète cétogène classique en bref
Cette année, le guide alimentaire Canadien s’est un peu plus rapproché de la diète dite alcaline. Effectivement, il préconise désormais un ratio par assiette de 50 % en fruits et légumes, 25 % en protéines, puis 25 % en grains. En comparaison, le guide alimentaire précédent suggérait une assiette moyenne formée d’environ 15 % de protéines, 15 % de lipides et 70 % d’hydrates de carbone. La diète cétogène, quant à elle, inverse les portions de glucides et de lipides pour obtenir un ratio de 20 % protéines, 5 % d’hydrates de carbone et 75 % lipides (gras). On constate alors que l’apport en gras augmente ainsi de façon importante alors que celui en protéines n’hausse que légèrement. Cependant, la quantité de glucides consommés est infime.
La fabrication d’énergie
Afin de fabriquer son énergie, le corps puise dans deux sources principales de carburant: le glucose et les cétones. Normalement, il utilise prioritairement le glucose qu’il crée lui-même à partir des hydrates de carbones fournis par les aliments tels que les grains, le pain, les pâtes, les sucres et les amidons. En voici les étapes:
- Ce procédé de conversion des hydrates de carbones en glucose provoque une augmentation de votre glycémie (taux de sucre dans le sang).
- En réponse à cette hausse de votre glycémie (et aussi parce qu’une surdose pourrait être toxique), le corps indique au pancréas de relâcher de l’insuline afin d’enlever l’excès de glucose de votre sang. C’est ce qu’on associe communément au high de sucre, qui vous donne de l’énergie.
- L’insuline transporte le glucose hors du sang pour l’utiliser comme carburant et garde les surplus en réserve. Cette baisse de glucose peut aussi créer un baisse d’énergie.
- Votre corps emmagasine l’excès de glucose dans votre foie et vos tissus musculaires sous forme de glycogène pour usage futur. Les surplus de glucoses sont conservés en gras sous forme de triglycérides.
- * Donc, si vous ne brûlez pas suffisamment d’énergie au quotidien pour aller puiser dans vos réserves, et que vous continuez de consommer beaucoup d’hydrates de carbones, une accumulation de gras entrainera un gain de poids.
- * De plus, si vous continuez de manger sans cesse (même de bon aliments) des collations toutes la journée sans longue pause entre les repas, votre foie ne fera qu’accumuler de l’énergie sans pouvoir vider ses réserves. il y aura éventuellement encore accumulation en gras et gain de poids subséquent.
L’état de cétose
Vos cellules peuvent également utiliser d'autres sources d’énergie comme carburant. Cela inclut les acides gras et les cétones, aussi appelés corps cétoniques. Votre foie convertit certains de ces acides gras en acétone, acétoacétate et bêta-hydroxybutyrate; des corps cétoniques.
- Lorsque l'apport en glucides est très faible, le corps ira puiser dans ses réserves de glycogène (de gras), ce qui réduira sa concentration et le niveau d'insuline. Votre corps convertit les graisses en composés appelés cétones, puis les exploite comme principale source d’énergie. Cela permet aux acides gras d'être libérés des réserves de graisses corporelles. Ces cétones peuvent être utilisés comme carburant par votre corps, par certaines zones cérébrales et par votre système nerveux.
- Le plus important état de cétose se produit lors d’un jeûne, en augmentant l’espace entre les repas, cela oblige le corps à enfin puiser dans ses réserves de gras pour obtenir de l’énergie, le jeûne intermittent devient donc un outil puissant à utiliser en parallèle avec une diète très faible en glucide. Pour en savoir davantage, nous vous invitons à consulter notre article sur le jeûne intermittent via le site de Vitacru: https://vitacru.com/le-jeune-intermittent/
- L'objectif d’une diète cétogène est de diminuer ou d’éliminer le glucose. Privé de glucose, le corps n’a que comme seule option celle d’utiliser les cétones à sa disposition pour obtenir de l'énergie. Dans cet état que l’on nomme cétose, votre corps ira puiser dans ses réserves et deviendra, en quelque sorte, une "machine à brûler du gras".
- Une diète très faible en glucides est essentiel à l’état de cétose. Le niveau de restriction en glucides nécessaire pour induire la cétose est propre à chaque organisme. Pour cette raison, le régime Atkins (un autre régime faible en glucides) spécifie que les glucides doivent être limités à 20 grammes ou moins par jour pendant deux semaines afin de garantir l'atteinte de la cétose. Après cette période, de petites quantités de glucides peuvent être rajoutées à votre alimentation très progressivement dépendamment de votre poids et de votre niveau d’énergie. Le maximum serait toutefois de 35 grammes par jour pour maintenir l’état de cétose.
- Vous pouvez ressentir les effets de la cétose après une semaine en suivant un régime faible en glucides, mais 2 à 3 semaines sont nécessaires avant d’atteindre la cétose complète, et ce à condition de suivre la diète à la lettre.
MÉTHODE GERSON VERSUS CÉTOGÈNE
Le glucide est un carburant propre qui s’oxyde au gaz carbonique (l’humain transforme l’oxygène en gaz carbonique) et à l’eau, contrairement au régime cétogène qui utilise les graisses et les protéines comme carburant. Ces graisses et protéines laissent des résidus acides dans le corps et induisent un fardeau toxique supplémentaire à l’organisme. Ils empêchent également l’élimination du sodium des tissus et bloquent le remplissage des cellules avec du potassium. Il faut comprendre que pour nettoyer une cellule, on doit faire sortir le sodium de la cellule et y faire entrer le potassium. L’insuline est la clef de l’entrée de ce potassium dans la cellule. Si les glucides sont retirés totalement de notre organisme, il devient impossible pour le potassium de pénétrer dans la cellule et d’ainsi en faire sortir les déchets.
Dans le programme de détoxication de Gerson, le corps tire son énergie de certains glucides spécifiques.
Le régime Gerson est un régime à faibles calories. Le quota de glucides est obtenu principalement à partir des flocons d’avoine, de pommes de terre, de légumes et de fruits. Ces aliments fourniront une énergie suffisante à la guérison, à la régénération et répondent aux besoins énergétiques quotidiens. Le composant végétal élevé (en particulier pris sous forme de jus) assure un environnement interne alcalinisant et riche en oxygène qui attire le sodium à l’extérieur de la cellule, neutralise l’acidité (toxicité) tout en permettant le remplissage des cellules avec du potassium.
Le régime riche en glucides assurera une bonne réponse à l’insuline, ce qui est impératif pour l’absorption du potassium par les cellules. De nos jours, cette voie d’insuline / potassium / glucose peut être gravement chargée lorsque la réintégration du potassium dans la cellule devient plus préjudiciable. L’insuline est importante pour la digestion au niveau cellulaire. Sans insuline, le corps ne guérit pas.
Comment le corps peut-il guérir si la cellule est privée de sa principale source d’énergie ?
Dans la diète cétogène le corps doit recourir à des carburants dits « sales », tels que les protéines et les graisses. Les hormones glucocorticoïdes sont mobilisées pour décomposer les tissus existants et les transformer en ressources énergétiques. Au lieu d’assister à une régénération, nous assistons à la dégénérescence.
Rôle des graisses
Un régime faible en graisses est essentiel pour la santé. L’une des parties les plus exigeantes du programme Gerson est de renoncer totalement aux graisses (y compris les fruits oléagineux, les graines et les avocats). Voici la raison: les graisses perpétuent le cycle de l’acidité dans le corps, la production des radicaux libres et nuiront ainsi à l’absorption du potassium cellulaire. Elles alourdiront le système biliaire et augmenteront le fardeau métabolique du foie. À l’inverse, si nous faisons le maximum d’efforts pour réduire le ou les fardeaux (gras, sodium) et augmenter l’absorption cellulaire du potassium, rien de néfaste ne se produira.
Aucune graisse, autre qu’une quantité minimale d’huile de lin, n’est autorisée dans le programme Gerson. Il est d’une importance vitale que les graisses ne soient pas utilisées comme sources énergétiques, car elles ne sont pas seulement des carburants « sales », mais augmentent également la production de radicaux libres dans la cellule. Elle réduisent les réserves anti oxydantes qui, par défaut, augmentent la résistance à l’insuline et donc ralentissent le remplissage des cellules avec du potassium. Le docteur Gerson a constaté que la graisse encourageait le développement des tumeurs et supprima alors toutes les graisses de ses traitements anti-cancer. Plus tard, il introduit de l’huile de lin (pressée à froid et biologique) dans son protocole à raison de 20 ml par jour pendant le premier mois , puis la réduite à 10 ml par jour. Il constata que des quantités supérieures à cette dose entraînait une croissance tumorale.
Protéines
Un régime à restriction protéique est essentiel au processus de guérison. Les toxines et le surplus de sodiums ne peuvent être adéquatement éliminés lorsque l’on suit un régime chargé en protéines. Le déchet métabolique des protéines, l’acide sulfurique, est transformé en sodium par les reins. Conséquemment, le sodium est réabsorbé lors de l’élimination de l’acide. Il est impossible de restaurer l’équilibre sodium / potassium dont nous avons besoin pour la détoxication en adhérant à un régime alimentaire à haute teneur en protéines. La méthode Gerson autorise 0,7 g de protéines de bonne qualité par kg de poids corporel. Les protéines doivent être d’origine végétale (quinoa, avoine, légumineuses – sauf si le patient fait des réactions indésirables à l’un de ces aliments, comme dans de nombreux troubles de maladies auto-immunes) et issues de peu de produits laitiers uniquement écrémés et de style fermentés.
*LA NUANCE importante à soulever est que l’état de cétose est obtenu grâce à la diminution des glucides et non à l’augmentation des gras et des protéines. La diète cétogène “classique”, diminue les hydrates de carbones mais elle augmente beaucoup trop les gras et les protéines animales comme source principale d’énergie. Et à long terme la surconsommation de gras et protéines pourrait causer de sérieux problèmes de santé - voir l’encart Méthode Gerson versus Cétogène et l’encart sur les protéines pour comprendre l’impact d’une surconsommation de gras et protéines sur le corps à long terme.
LES PROTÉINES (selon Valter Longo - auteur du livre Le régime de longévité)
Les régimes les plus populaires ne prennent pas en compte la raison fondamentale qu’il y aurait à les adopter : vivre et mourir en bonne santé.
Nous connaissons tous l’expression « nous sommes ce que nous mangeons », mais pour beaucoup elle signifie simplement que nous devrions éviter la malbouffe. Cependant, tous les aliments, même ceux qui sont sains en apparence comme du poulet, peuvent se révéler néfastes si nous les associons quotidiennement à une quantité élevée de protéines, ou s’ils contiennent des hormones, ou encore des antibiotiques.
La fonctionnalité de notre cerveau dépend de notre alimentation : utilisera-t-il le glucose ou les corps cétoniques ? La forme de notre physique dépend aussi de ce que nous ingérons quotidiennement. La minceur ou l’obésité y sont directement reliés. Tout comme il est essentiel d’adopter une alimentation qui nous procure du plaisir, il est essentiel d’éliminer ou de réduire notablement les aliments qui écourtent notre espérance de vie, induisent pathologies et souffrances, et d’augmenter au plus tôt ceux qui nous permettent de vivre plus longtemps et en bonne santé.
Une consommation importante de protéines active le récepteur de l’hormone de croissance, qui à son tour augmente le taux d’insuline et d’ IGF-1 (facteur de croissance), dont une concentration élevée est associée au diabète et au cancer. La restriction calorique, en particulier celle qui concerne les protéines et les sucres, peut diminuer l’activité du récepteur de l’hormone de croissance, des gènes Tor-S 6 K et Ras-PKA. L’une des conséquences d’une mauvaise compréhension du rapport entre protéines et vieillissement est la promotion des régimes à haute teneur en protéines, étiquetés ces trente dernières années comme étant bons pour la santé au lieu d’opter pour les glucides complexes comme les légumes et les bonnes graisses.
Mangez peu de protéines mais en quantité suffisante : consommez chaque jour environ 0,6-0,7 grammes de protéines par kilo de poids corporel. Si vous pesez 45 kilos, il vous faudra environ 37 grammes de protéines par jour, dont 30 grammes devront être consommés en un seul repas pour maximiser la synthèse musculaire. Si vous pesez 90-100 kilos et avez 35 % de masse graisseuse, 60 grammes par jour sont suffisants car les cellules adipeuses sont moins gourmandes en protéines que les muscles.
Il faut se rappeler que les protéines, tout comme les graisses, sont très acides pour le corps. Maintenir une alimentation riche en légumes tout au long de notre vie vous permet de neutraliser les acides et garantir une longévité en santé.
*Si vous avez encore des doutes sur la diminution de la consommation des protéines animales lire le livre “L’enquête Campbell” mieux connu sous le nom de “The China Study” ou regarder le documentaire “Forks over Knifes”.
Période d’adaptation
Il faut généralement quelques jours pour que le corps s’adapte à cette nouvelle façon de fonctionner, pour qu’il soit «céto-adapté». Durant cette période d’adaptation, des symptômes comme de la fatigue, des nausées, des maux de tête et un manque de concentration peuvent apparaitre. Par contre, une fois l’adaptation complétée, il y aurait une augmentation de l’énergie, de la résistance et de l’acuité mentale.
Les avantages à court terme
Le principal avantage de la diète cétogène est la perte de poids et une glycémie plus stable. Le vrai processus naturel de la cétose - présent normalement pendant un jeûne de 3 à 5 jours - a de puissants avantages pour le corps. C’est durant ce processus que l’autophagie (un processus de nettoyage et surtout de « recyclage » dans la cellule) s’opère et que les cellules souches s’activent, permettant la prolifération cellulaire. Cela suscite aussi la régénération du système immunitaire et la diminution de la surcharge de poids.
Lorsque votre corps réussi à brûler tous les glucides disponibles il se met à produire des cétones qui peuvent également passer à travers la barrière hémato-encéphalique, fournissant à votre cerveau une énergie propre et efficace. Notre cerveau est composé à 60% de graisse et nécessite une grande production d’énergie pour fonctionner de manière optimale. Tant du point de vue évolutif que biologique, la forme d'énergie la plus durable pour le cerveau et le corps est constituée de graisses saines, et non de sucre. Il a été prouvé que les cétones (surtout les bêta-hydroxybutyrate) préserve les niveaux d’énergie du cerveau, protège les neurones et serait un puissant anti-inflammatoire. Les cétones sont également considérées comme des modulateurs épigénétiques, ce qui signifie qu'elles pourraient réguler avantageusement l'expression des gènes liée au métabolisme et à la longévité. L’autre point positif est la diminution de l’appétit et des fringales: après un certain temps, le corps commence à puiser dans ces réserves, et ainsi nous envoie moins le signal de la faim.
Les désavantages à long terme
Malgré les effets positifs de perte de poids de la diète cétogène, elle a aussi plusieurs effets secondaires. Même si plusieurs recherches révèlent qu’elle entraine une baisse des mauvais gras et une augmentation des bons gras dans l’organisme, la preuve à long terme est à faire et serait valide que si les gras consommés s’avéraient de bonne qualité. Par contre, pour un foie déjà surchargé de travail par une intoxication grandissante, tant de gras n’est pas la meilleure solution. Dans une diète céto classique, les gens se concentrent un peu trop sur les gras saturés, et on constate souvent à long terme que le niveau d’inflammation monte en flèche (surtout dans les laboratoires pour les personnes souffrant de problèmes intestinaux).
Ces régimes ne prennent plus en compte les aliments qui surchargent le système digestif, comme les produits laitiers et la viande. On recense des centaines d’études qui prouvent le lien entre le cancer, les maladies cardiovasculaires et la surconsommation de viande commerciale. Une consommation de feuillage, d’aliments riches en fibres et faibles en gras joue un rôle prépondérant sur la flore intestinale. Effectivement, notre microbiome a besoin d’une variété d’aliments végétaux pour que la diversité bactérienne soit florissante. Les éléments nutritifs et la teneur en fibres d’un tel régime et la capacité fonctionnelle du côlon peuvent avoir des impacts importants sur la santé. Inversement, une diète cétogène pourrait engendrer une constipation causée par un manque de fibres dans l’alimentation. Cela s’avère contre-productif lorsque l’on cherche à évacuer les toxines. De plus, des carences en minéraux et en nutriments peuvent survenir à long terme, car la diète cétogène élimine des catégories complètes d’aliments.
Les faits sur les gras
Les bons gras sont essentiels à la santé cellulaire. Le gras permet de construire des membranes cellulaires saines: c’est le fondement de la formation de votre corps. Rappelez-vous aussi les bienfaits pour votre cerveau (paragraphe avantages à court termes - dans le même article plus haut). Par contre le choix des bons gras est primordial: on ne fait pas toujours attention au type de gras consommé dans plusieurs régimes cétogènes.
Lorsque l'on compare les graisses végétales aux graisses animales, les recherches démontrent que les graisses végétales sont priorisées, car elles contiennent moins de gras saturés. Mais attention: même les graisses d'origine végétale ne sont pas toutes sur le même pied d’égalité. Les plantes produites en masse et génétiquement modifiées, telles que l’huiles de canola, de soja et de maïs, contiennent des niveaux plus élevés d’acides gras, qui peuvent être liés à l’inflammation. Les noix et les graines de lin contiennent de grandes quantités d’acides gras oméga-3 qui favorisent la santé cardiaque, une peau saine et le système immunitaire. Tous les gras transformés devraient être éliminés de votre diète.
L’huile de coco contient des triglycérides (acides gras saturés) à chaînes moyennes (TCM) et produit des corps cétoniques, efficaces dans les troubles neurologiques. On l’utilise d’ailleurs pour la maladie d’Alzheimer et de Parkinson pour son impact positif sur le cerveau et pour contrer les effets de la dégénérescence du système nerveux.
D’autres sources de gras, dont nous n’avons pas conscience, sont à notre disposition. Si l’on vous parle d’acides gras, penserez-vous aux légumes verts et feuillus? Sans doute que non. Pourtant, ils en contiennent bel et bien et demeurent une excellente source de fibres, de vitamines, de minéraux et de nutriments essentiels. Contrairement à la croyance populaire, ils ne manquent pas de protéines.
Les glucides des légumes peuvent-ils vous sortir de la cétose?
Les glucides totaux sont tous les glucides présents dans vos aliments. Les glucides nets, en revanche, sont les glucides totaux moins les alcools de fibres et de sucres que votre corps ne digère pas. Les glucides provenant de vrais aliments, comme les légumes et les avocats, contiennent des fibres insolubles et solubles. Les fibres insolubles en particulier (comme la cellulose et la lignine) ne sont pas absorbées par le corps. Elles n’ont donc aucun effet sur la glycémie et ne vous feront pas sortir de la cétose. La fibre soluble est également utile: elle fermente avec les microbes présents dans le microbiome intestinal, où elle se transforme en acides gras à chaîne courte bénéfique (acétate, propionate et butyrate). Les adeptes de la diète cétogène se préoccupent que les fibres solubles augmentent le taux de sucre dans le sang. Cependant, des études ont démontré que les fibres solubles peuvent réellement abaisser la glycémie. Les fibres aident également votre cerveau à savoir quand votre estomac est plein, ce qui aide à limiter les excès alimentaires.
La diète cétogène la plus saine à long terme : La diète céto-vitacru
Ce plan de repas fusionne essentiellement un régime (principalement) à base de plantes en maintenant un niveaux bas de gras et remplaçant la majorité des graisses animales par des graisses d'origine végétale. L’objectif? Fournir les mêmes avantages que le régime céto classique (pensez à la perte de poids, à une glycémie stable, à la nourriture pour le cerveau) sans alourdir le corps avec les aliments potentiellement inflammatoires et acidifiants tels que la viande rouge et les produits laitiers. Cette diète plutôt végétale met davantage l’accent sur la consommation de plantes, ce qui compense certains des inconvénients du régime cétogène (pensez à la constipation, aux carences en vitamines et minéraux..). La seule différence est que nous privilégions beaucoup de légumes et un peu de fruits à indice glycérique bas. C’est une légère variation à votre programme VITACRU, qui reste principalement une diète alcaline ou l’on diminue les glucides, sans augmenter les protéines et les mauvais gras.
Liste des bons gras (avec modération / 7%)
- En cuisson, les bons gras qui tolèrent bien de hautes températures sont : les huiles premières pressions à froids d’avocats, de coco et le ghee (beurre clarifié).
- Les bons gras à consommer sont les mêmes que pour la cuisson ainsi que: de l’avocat, des amandes, des olives, des graines de lin, de graines de chanvre, de noix de macadam, des pignons, des noisettes, des pistaches, des pacanes, du lait de coco et la noix de coco. Les noix crus sont préférables.
Liste des protéines (avec modération /13 %)
- Voir la liste des noix (dans la liste des bons gras) - crues de préférences.
Les poissons : évitez les poissons d'élevage et les poissons de l’Atlantique. Consommez-les avec modération en raison de la teneur en mercure: saumons, sardines, mahi-mahi, maquereaux… - Les oeufs bio et la protéine de petit lait (whey)
- Les volailles et viandes bio : nourries à l'herbe, en plein air et de préférence sans sources d'hormones ajoutées
- Protéines végétales : quinoa, millet, riz sauvage, noix crues, avocat, chlorelle, spiruline, pollen d’abeille, baies de goji, herbe de blé, graines variées (chia, chanvre, sésame, citrouille, tournesol), patate au four.
Liste des Légumes riches en fibres et hydrates de carbone (60%)
- Bio de préférences. Rappelez-vous que les légumes sont de bons choix en glucides en raison de leur teneur élevée en fibres et de leur faible action glycémique. Cela signifie que votre taux de glucose (et d’insuline) augmente très peu ou pas lorsque vous les consommez.
- Roquette, asperge, betterave, poivron, fèves, haricots, brocoli, choux de Bruxelle, chou, manioc, jicama, chou fleur, céleri (avec modération due à sa concentration en sodium), chicorée, ciboulette, coriandre, kale, salade, champignons, oignons, persil, radis, radicchio, échalotes, épinard, courgette, bette à carde, tomate.
Liste des Légumes riches en amidons et hydrates de carbone (5 - 10 %)
- Bio de préférences. À consommer avec modération si la perte de poids est ciblée . Ces hydrates de carbones ont une action glycérique modérée.
- Courge, artichaut, poireau, haricot de toutes les couleurs (rond, mungo, pinto..), okra, citrouille, patate douce ou igname, navet, légumineuses, pois chiches, lentilles, pois cassés, plantain, carotte, betterave.
- Céréales à grains entiers millet, tapioca, avoine.
- Grains entiers : orge, riz brun, riz sauvage, seigle, sarrasin, quinoa, amarante, maïs (bio non OGM) - tous préférablement trempées et germées.
Liste des fruits à indice glycérique bas (avec modération / 5 -10%)
- Meilleur choix si la perte de poids est ciblée : toutes les baies (fraise, framboise, bleuet, mûre, sureau, groseille), avocat, citron, lime, la pomme Granny Smith.
- Avec modération: cerise, poire, abricot, melon, orange, pêche, prune, pamplemousse, pomme, nectarine, tangerine, les fruits de la passion, kiwi, pomme grenade, kaki.
- Très rarement: banane, ananas, raisins, melon d’eau, mangue, papaye.
Exemple de plan alimentaire pour une semaine
Conclusion
La différence de la diète Céto-Vitacru alcaline à base de plantes comparée à d’autres programmes cétogènes sur le marché est qu’elle se concentre sur la santé et a le potentiel d’être beaucoup plus saine à long terme. De plus, on y élimine la mesure des macros, la restriction calorique et la pesée des aliments afin que cette diète puisse correspondre à une habitude de vie et devienne un "lifestyle" plus facile à maintenir.
Tous ceux et celles qui ont eu une consultation chez Vitacru savent que selon nous, l’information est un réel pouvoir. Si vous êtes informés, vous êtes habilités à prendre de bonnes décisions. Si vous savez ce que certains aliments font à votre corps, vous pouvez faire des choix judicieux et avoir confiance en vos choix. Nourrir votre corps avec de bonnes choses et voir comment celui-ci réagit, c’est prendre conscience de l’impact de la nourriture sur votre corps.
Les aliments que nous mangeons ou ne mangeons pas, notre niveau de stress, notre sommeil, nos activités et notre exposition aux toxines informent en permanence et de façon dynamique notre expression génétique. Il s’agit de vos choix et de votre vie.
En espérant que l’information contenue dans cet article pourra vous inspirer vers une diète plus saine et un bien-être à long terme. Pour de plus amples renseignements, n’hésitez pas à nous consulter pour prendre votre vitalité en main.
Carole Boucher pour la clinique Vitacru
*Ressources
- Le guide alimentaire Canadien, sur le site du Gouvernement du Canada. https://guide-alimentaire.canada.ca/fr/
- Article “diète cétogène (LCHF)= danger?”, par Jean-Yves Dionne paru sur le site de Franchement santé le 30 janvier 2018. https://www.jydionne.com/diete-cetogene-danger/
- “Dr. Atkins' New Diet Revolution” (Anglais), par Robert C. Atkins M.D., Harper Collins publishers, 29 décembre 2009
- Article “The Evidence Against the Ketogenic Diet for Cancer”, par Chris Wark paru sur le site de Chris beat cancer, le 5 janvier 2019
- Article “Une diète cétogène verte” par Gwenola Le Dref, paru sur le site Pour que la roue tourne. http://www.pourquelarouetourne.com/une-diete-cetogene-verte/ - le 2 juin 2015
- “The Essential Vegetarian Keto Cookbook: 65 Low-Carb, High-Fat Ketogenic Recipes”. Par les Éditeurs de Rodale Books - 20 novembre 2018
- "Clean Keto Lifestyle: The Complete Guide to Transforming Your Life and Health". Par Karissa Long -Rockridges Press. Décembre 2018.
- “Guérir avec la méthode Gerson : Comment vaincre le cancer et autres maladies chroniques”. Par Charlotte Gerson et Beata Bishop. Éditeur Guy Trédaniel, mai 2015.
- “Le Régime de longévité” (ESSAIS SCIENCES) par Valter Longo. Actes Sud Littérature.
- “Low protein intake is associated with a major reduction in IGF-1, cancer, and overall mortality in the 65 and younger but not older population”. Par M. Levine + V. D. Longo, Cell Metabolism , mars 2014.
- “The cellular healing diet”. Par Dr. Daniel Pompa, Revelation Health, 2018
- “Le grand livre de l'alimentation cétogène”. Par Genisson, Ulrich, Éditions Thierry Souccar, Vergèze, 2017
- “L’enquête Campbell” mieux connu sous le nom de “The China Study”. Par T. Colin Campbell et Thomas M. Campbell II. Différentes éditions.
- Le documentaire “Forks over Knifes” . Par Lee Fulkerson auteur et directeur, John Corry producteur, le 20 mai, 2011 (Canada)
- Site collaborateur: www.phytonut.com